FOXFACE ☍ Ça devient trop compliqué d'être quelqu'un.

Foxface KaïlyeMullroy.

Je vais te dire l'ami, si toutes les vies du monde ressemblaient à la mienne, aucun homme ne se sentirait plus mal aimé.

NOM : Mullroy ☍ PRÉNOM(S) : Foxface Kaïlye, mais on m'appelle juste Kaï. . ☍ ÂGE : Vingt-ans . ☍ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Greenwitch, en Angleterre, un pluvieux 21 décembre. ☍ ORIGINES : Britanniques . ☍ JOB/ÉTUDES : Serveuse, ne voulant pas de l'argent de mon père. ☍ SITUATION : Compliquée, dirons nous . ☍ GROUPE: Perfectly normal.

Quelques Questions

☍ Que représente Eaglesfield District pour vous ? Le quartier des gens mêlés. Ce quartier que beaucoup de personnes de mon rang qualifierait d’exceptionnel, et qui donnerait cher pour aller y habiter. Pour ma part, ce quartier là, ou un autre, qu'importe ? C'est un lieu de vie, comme n'importe quel endroit de Greenwitch. On se sent en prison, comme ailleurs. Ici, ou là-bas des gens crèvent de faim, d'autres sourient narquoisement en les voyant croupir au fond des caniveaux. Le monde est cruel. Le monde magique, et le monde non magique. Et si les deux fusionnes, le mal fera encore plus de dégât.
☍ Que pensez-vous de l'annonce du Premier Ministre Templesmith, il y a un an, sur l'existence des sorciers ? Je l'entend encore répété cette phrase « Ils sont dangereux. » Le premier Ministre est bien comme sa chère fille, tiens. Ils sont dangereux, nous, les humains normaux ne doivent pas avoir de contact avec eux. Que de foutaises ! Monsieur Templesmith a juste voulu affolé un peu la populace, pour les garder sous sa coupe. Putain d'homme politique. Je les connais assez pour savoir ce qu'ils mijotent, entre eux. Ils veulent les exterminer, l'un après l'autre. « Cinq mille sorciers. Cinq mille sorciers de trop, qui mériteraient tous de se balancer au bout d'une corde. » qu'il répétait à qui voulait l'entendre. Soit, qu'il parle, qu'il parle. Mais il ne faudra pas qu'il s'étonne quand les sorciers voudront se venger.
☍ Un membre qui vous est cher se révèle être un sorcier, comment réagissez-vous ? Comment je réagis ? Voulez vous dire, est-ce que je le tue, ou prend la fuite ? Je n'en fais strictement rien. Sorcier, ou pas, devrais-je le blâmer parce qu'il est différent de moi ? Du tout, pour sûr. Je le regarde comme avant, je lui souris, et je ne pense pas qu'il pourrait, s'il voulait, en un claquement de doigt, détruire une vie. J'essaye de ne pas faire d'erreurs avec les autres personnes, pour ne pas révéler sa vraie nature, et surtout je fais comme si je ne m'inquiétais pas pour lui. Comme si il ne risquait pas d'aller au bûcher à tout moment.
☍ Quelles sont vos habitudes, vos manies ? Ont-elles changé suite à l'annonce ? vous pouvez ici développer les points divers de votre personnage ; ce qu'il aime, aime pas, ce qu'il fait, ses manies, ses habitudes, ses envies, etc. une partie diverse en somme.

Derrière l'écran

pseudonyme/prénom : Dark.Shadow. ☍ âge : L'âge d'avoir passé le bac. ☍ fréquence de connexion : 7/7. ☍ célébrité : Sky Ferreira. ☍ double compte ? Non, du tout. ☍ crédits images : Tumblr, le créateur du gif se révèle être loveisnotfinite, merci à lui, en tout cas. ☍ comment as-tu connu le forum ? Par bazzart, et Andréa. ☍ tes premières impressions ? Le design, le contexte, le css, tout est parfait. L'équipe aussi ! Magnifique. ☍ code règlement : OK (florence). ☍ un dernier mot ? : J'espère bien m'amuser ici, et longue vie à ce forum.

Ça porte malheur d'avoir une femme à bord, même une femme miniature.

Transcription d'une séance de thérapie avec le psychologue Liddlell.

[début de l'enregistrement. ]

Dr Liddlell : Comment te sens-tu aujourd'hui ?
Mlle Mullroy : Je ne sens rien.
Dr Liddlell : C'est compréhensible. Veux-tu en parler ?
Mlle Mullroy : Pas vraiment.
Dr Liddlell : Je tiens à ce que tu saches que ce que tu ressens est parfaitement normal. Il est bon de se donner du temps pour faire son deuil. C'est sain, nous en avons tous besoin.
[Long silence]
Dr Liddlell : Veux-tu parler de ce qui s'est passé après l'accident ?
Mlle Mullroy : Non.
Dr Liddlell : De quoi aimerais-tu parler ?
Mlle Mullroy : De rien.
Dr Liddlell : As-tu déjà essayé d'écrire cette lettre dont nous avons discuté ?
Mlle Mullroy : Non.
Dr Liddlell : Je crois que cela pourrait vraiment t'aider, Kaïlye.
Mlle Mullroy : [haussement d'épaules.].
Dr Liddlell : Tu m'as dis hier que ton père t'avait parler du mariage qu'il veut bientôt organiser, avec ta future belle-mère.
Mlle Mullroy : Oui.
Dr Liddlell : Quelle coïncidence, suite à la disparition de ta mère. Tu ne trouves pas ?
Mlle Mullroy : Je ne crois pas aux coïncidences.
Dr Liddlell : A quoi crois-tu ?
Mlle Mullroy : [haussement d'épaules.]
Dr Liddlell : Veux-tu savoir ce que je crois ?
Mlle Mullroy : Je me fiche de ce que vous croyez. Ça n'a pas d'importance.
Dr Liddlell : Pourquoi ?
Mlle Mullroy : Tout ce qui compte, c'est de retrouver ma mère.
Dr Liddlell : Et tu crois qu'on la retrouvera ?
Mlle Mullroy : Je me fiche que vous n'y croyiez pas. Ce que pensent les autres n'a aucune importance.
Dr Liddlell : Cela fait quatre semaines, Kaïlye.
Mlle Mullroy : En l'absence de corps, il faut sept ans pour déclarer quelqu'un mort en mer.
Dr Liddlell : Alors, tu comptes attendre sept ans ?

[fin de l'enregistrement.]

Tôt ou tard, au cours d'une vie, surgit une question inévitable : à partir de quelle intensité le choc traumatique n'est-il plus supportable pour la personne ? Chacun a sa réponse, mais dans le fond, on aboutit toujours à une nouvelle question : Quelle est la volonté réelle de survie de la personne ?
Voici ce que j'ai appris au cours de la mienne : Le pire est toujours à venir. On croit avoir vu la chose la plus terrible, l'horreur monstrueuse et bien réelle qu'est la réalisation de nos cauchemars, et dont on ne se console qu'en se disant qu'il ne peut rien exister de pire. Et que même s'il y a pas, notre esprit se brisera à sa vue, et demandera grâce. Mais il y a pire, l'esprit ne se brise pas et, d'une façon ou d'une autre, nous continuons. Nous pouvons saisir que pour nous tout joie s'est définitivement retirée du monde, que nos actes ont relégué hors de notre portée tout le grain que nous avions pu espérer en retirer, nous pouvons regretter de ne pas être celui qui est mort, mais nous continuons malgré tout à avancer. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.
J'avais quinze ans quand l'Accident est arrivé. Les policiers, les médecins, tout le monde l'appelle l'Accident. Je n'y crois pas, je n'y ai jamais cru. Mais je n'ai jamais rien dit, même pas à ma psychologue. Qu'elle se mêle de se qui la regarde. Les secrets que porte une famille, surtout une famille comme la mienne, de la haute société sont lourds, j'ai d'ailleurs bien compris son petit manège, depuis longtemps. Langue de vipère. Elle croyait, elle crois toujours que je vais lui dire ce que je pense de la disparition de ma mère, de l'indifférence de mon père ? Pour qu'elle aille tout raconté peu après ? Madame est tenu de garder pour elle se qu'elle entend dans cette pièce, secret professionnel. Je lui crache au visage si elle ose me dire cela un jour. Je tourne la clé dans la serrure et entre dans la maison. Ce sentiment de danger me submerge, comme à chaque fois. Ce n'est pas une maison, mais un manoir. Le grand manoir Mullroy, où j'ai passé toute mon enfance. Normalement, diriez vous, l'habitation qui vous a accueilli quand vous n'étiez que bambin est un endroit où vous vous sentez bien. Pas moi. Cette maison est habitez par des traîtres, mon père a tué ma mère, et l'a lâchement jeter à l'eau, je le sais, je l'ai toujours su, mais cela restera pour moi, à jamais. La nouvelle Madame Mullroy est une personne qui l'a aidé, et j'estime que ce monstre n'a le droit de porter le nom de femme, pas elle, pour moi elle ne restera que la sorcière dans ce conte pour enfant, la méchante marâtre. Sorcière. « Kaïlye. » La voilà qui descend les escaliers à ma rencontre, je fais comme si ce sentiment de détresse ne détruisais pas le peu de dignité qu'il me reste, et accroche mon manteau à la parterre en bois, dans l'entrée. Elle seule ose nommée mon prénom en entier, chose que personne d'autre ne fait. Pourtant c'est un joli prénom, mon père m'a dit un jour que c'était ma mère qui l'avait choisi, et rien que parce que c'était elle, j'aimerais arraché les yeux de mon interlocutrice. Elle souille le prénom que m'a donnée ma mère, mon prénom.
Je redresse la tête, affichant sur mon visage cet air de poney mal dressé. Je ne souris pas, je reste immobile. « Bonsoir. » Elle esquisse un petit sourire crispé, et me demande le plus aimablement possible si ma séance chez mon psychologue s'était bien déroulée. Je m’efforce de lui répondre calmement, en essayant de ne pas hurler que c'est en grande partie à cause d'elle que je suis obligée de me farcir deux séances d'une heure par semaine, depuis plus de quatre ans avec une vieille thérapeute qui essayait tant bien que mal de m'arracher une pensée positive. Tout ça pour mon père. Nous sommes les deux femmes – Je doute qu'il n'y en ai que deux, mais passons. - qui partage la vie de cet homme politique, et il met un point d'honneur à ce que ses deux « bijoux » s'entendent à merveille. Si cela ne tenait qu'à nous, il n'en serait rien du tout, mais mon père étant encore de ce monde, nous nous efforçons de faire semblant. « Je suppose que tu dînes ici ce soir. » Ce n'est pas une question, le ton de sa voix ne trahit aucun sentiment. Ni la gentillesse, ni la haine. Elle est douée, vraiment, même si je pense que dans le premier cas, il n'est pas difficile de la cacher, étant donné qu'il n'y en a pas. « Ouais, mais je me barre juste après, comme ça vous auriez pas à me supporter plus longtemps. Un dîner, j'pense que vous allez survivre, hein ? » Je ne peux m'empêcher de lui sourire naïvement en la voyant tressaillir légèrement. Pour ma part, c'est vrai que je ne fais pas beaucoup d'effort, mais comme me blâmez, après ce qu'il s'est passé ? « En effet. »