William Moriartymessages : 91 credits : matchbox & tumblr adresse : 112 Foxcroft street job : Infirmier & chasseur de sorciers
| Sujet: William ₪ Erase my mind Ven 29 Juin - 20:36 | |
| WilliamGabrielMoriarty Pray for me, 'cause I have lost my faith in holy wars NOM : Moriarty☍ PRÉNOM(S) : William, Gabriel. ☍ ÂGE : 25 ans. ☍ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le 6 novembre, dans une clinique de Londres. ☍ ORIGINES : tout ce qu’il y a de plus anglaises. ☍ JOB : Infirmier, et chasseur de sorciers. ☍ SITUATION : célibataire. ☍ GROUPE: burn in hell.
☍ Que représente Eaglesfield District pour vous ? C’est là où j’ai grandi, c’est là où j’ai appris que ma mère était morte, c’est là où j’ai vu mon père changer du tout au tout et devenir cette sorte de machine à tuer sans foi ni loi. Pendant un bon moment, ce quartier représentait une enfance tranquille pour moi, et puis les choses ont changé … Bien sûr, j’ai pleuré ma mère comme mes sœurs et comme mon père, mais la façon dont nous avons du porter le deuil n’est pas franchement celle que j’aurais souhaitée. Je suis devenu le parfait soldat de mon père, j’ai passé des années à me perfectionner à la traque des sorciers au lieu de profiter de ma jeunesse, et Eaglesfield est devenu un quartier complètement anonyme pour moi. Les souvenirs qui me relient à ce quartier sont pour la plupart teintés de chagrin ou de douleur, et je souhaiterais vraiment pouvoir m’échapper loin de tout ça. Fermer la porte derrière moi et ne jamais revenir. Si seulement. ☍ Que pensez-vous de l'annonce du Premier Ministre Templesmith, il y a un an, sur l'existence des sorciers ? Ce que j’en pense ? Il n’aurait pas pu faire de plus belle connerie. Il a installé un climat de névrose perpétuelle, de paranoïa qui rend les choses bien plus compliquées qu’elles ne l’étaient déjà. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, mais à mon avis, et cela n’engage que moi, il s’est planté en beauté. Certes, grâce à lui mon père a recruté d’un coup plus de membres qu’il n’aurait pu en rêver depuis des années, mais cela engendre une violence de moins en moins gérable. Vu les rumeurs qui courent dans les lieux publics, on se croirait revenus à l’époque de l’Inquisition, et les mises à mort de sorciers ne passent plus aussi inaperçus que je le souhaiterais. Les gens vont bientôt réclamer qu’on fasse ça dans une arène, en public ? Du pain et des jeux pour le bon peuple, on sait comment ce genre d’histoire se termine. Les sorciers ne se laisseront pas massacrer sans réagir, une véritable guerre va finir par éclater, et tous ces gens qui veulent qu’on les défende seront les premiers à regretter en pleurant leurs morts. Je ne dis pas que l’ignorance est une bonne chose, mais cette façon de faire était lamentable. Et ça ne me facilite pas la vie… ☍ Un membre qui vous est cher se révèle être un sorcier, comment réagissez-vous ? Ah, le choc sera rude, sans doute. Je pense savoir assez bien reconnaître les moldus des sorciers, à présent … Le plus dur sera de prendre une décision. Je suis très doué pour esquiver ce genre de problème, mais me retrouver au pied du mur, forcé de choisir ? Je ne pourrais pas renier une véritable amitié pour la simple raison que la personne est un sorcier. Du moins, je ne crois pas. S’il est parvenu à gagner ma confiance quand j’étais dans l’ignorance, pourquoi devrais-je le mener au bûcher ? C’est paradoxal, je sais. Mais à la rigueur, je peux comprendre qu’un de mes amis me cache sa véritable identité, tout le monde soupçonne tout le monde et on ne sait pas qui peut s’avérer être un chasseur à ses heures perdues. Pour le coup, il aurait eu raison de se méfier. Alors, si jamais cela devait arriver … En souhaitant que cela ne m’arrive jamais … J’essayerai de conserver cette amitié. En le cachant à mon père et à ma sœur jumelle, ô joie intense ! Vous voyez mon problème ? Je suis trop faible pour être mis devant un tel dilemme. Je serai incapable de trancher pour un camp ou pour l’autre, je tiens trop à ma famille pour arrêter de les suivre, tout en étant quand même convaincu que tous les sorciers ne méritent pas de brûler sur la place publique … ☍ Quelles sont vos habitudes, vos manies ? Ont-elles changé suite à l'annonce ? L’annonce n’a pas changé grand-chose pour moi, étant donné que je connaissais l’existence des sorciers depuis pas mal de temps. J’essaye de garder les deux parties de ma vie bien distinctes, de ne jamais les mélanger, au risque de perdre la raison. Devenir une arme de guerre sans conscience, merci bien, ça ne me tente pas plus que ça … Quoi que, ça m’aiderait peut-être. Mais enfin, toujours est-il que j’ai deux vies et que je m’efforce de mener les deux au mieux. Je suis du genre posé et calme la plupart du temps, préférant une séance de cinéma ou un bouquin à une soirée survoltée en boîte de nuit. Je n’ai pas beaucoup d’amis, merci papa, mais j’essaye de conserver ces amitiés de mon mieux. Je ne refuse jamais une partie de foot entre potes, par exemple. Récemment, je me suis payé une moto, c’est sans doute la première chose un peu hors cadre que j’ai faite depuis mon adolescence, et c’est devenu mon échappatoire à chaque fois que ma tête menace d’exploser. Une virée dans la campagne, à pleine vitesse, avec le bruit du moteur pour couvrir mes pensées parasites … Enfin quelque chose qui me fait plaisir sans que j’aie à me sentir coupable. Et la bonne excuse pour disparaître loin de mon père ou de ma sœur quand leurs lubies deviennent trop pesantes. A côté de ça, je suis infirmier à l’hôpital de Greenwich. Je m’y sens utile, et aider mon prochain contrebalance assez bien mes activités nocturnes. Mon rêve était de devenir médecin, et ma mère aurait adoré que je suive cette voie. Malheureusement, elle est décédée bien avant, et l’entraînement de mon père n’était pas compatible avec des études aussi lourdes. Mais j’aime ce métier, finalement, et je m’y plonge avec beaucoup trop de cœur, d’après mon père … Mais il me laisse assez tranquille sur ce point, à ses yeux ce n’est qu’un hobby de plus, comme la moto ou le foot, et ça me passera quand la chasse sera devenue mon métier à plein temps. J’espère bien que ce moment n’arrivera pas de si tôt, et en attendant je continue à soigner les inconnus en journée, à en traquer d’autre pour les mettre à mort le soir. Ca satisfait mon père, et ça me donne l’impression d’avancer sur mon propre chemin, si c’est encore possible …
« Life we used to know ends where silence comes to us forever Night will soon bestow justice on a day that never ends » « Où vas-tu, William ? » Le jeune garçon se figea sur le pallier de la porte, la main sur la poignée. Raté. A contrecœur, il se retourna et fit face à son père, mais ses yeux restèrent fixés sur son front au lieu de croiser directement son regard. Il n’avait plus croisé son regard depuis le drame. « Je vais chez Jimmy, ses parents ont installé une cabane dans leur arbre pour son anniversaire et tout le quartier est invité … » Ses explications se perdirent dans un silence gêné, tandis que son père le toisait de son regard froid. Il n’avait pas besoin de prononcer la moindre parole pour que William se sente mal à l’aise, et ce regard là parlait pour lui. Une vague de culpabilité envahit le jeune garçon, qui baissa la tête sur ses chaussures. « Jimmy Richards ? » Demanda brusquement son père, brisant l’épais silence qui s’était installé. William fut surpris par sa rudesse soudaine, mais il hocha la tête, provoquant alors chez son père une réaction de fureur à laquelle il ne s’attendait absolument pas. Son visage se métamorphosa en un masque enragé, et il agrippa le bras de son fils avant de le secouer violemment. « Je t’interdis de te rendre chez ces gens, tu m’entends ! Je te l’interdit ! » Hurla-t-il, avant de reculer d’un pas et d’enfouir son visage entre ses mains. Tremblant, William fixa son père sans oser faire le moindre mouvement, attendant qu’il le libère, qu’il le renvoie dans sa chambre. Il ne sut pas combien de temps il resta planté là, il ne remarqua même pas qu’en haut de l’escalier, deux silhouettes étaient apparues et observaient la scène en silence. Finalement, son père releva la tête, et sembla presque surpris de le voir encore ici. « File dans ta chambre. » Grogna-t-il avant de se détourner, et William fila sans demander son reste. Montant les escaliers quatre à quatre, il tomba sur ses deux sœurs, qui le regardèrent d’un air navré. Il avait essayé. La mère des trois enfants Moriarty était morte depuis plusieurs mois, et la vie semblait s’être arrêtée dans leur grande maison. Leur père était devenu l’ombre de lui-même, ruminant sa douleur sans discontinuer, marmonnant sans cesse des paroles que William et ses sœurs n’étaient pas sûrs de comprendre. Ils vivaient reclus, n’osaient plus sortir jouer, se demandant combien de temps ils devraient encore porter le deuil avant de tenter de reprendre une vie normale. La perte de sa mère avait laissé un trou immense dans la poitrine de William, et il savait que jamais la douleur ne s’effacerait. Mais il avait à peine douze ans, et il n’en avait pas moins la furieuse envie de survivre. Il ne pouvait pas rester dans son coin à pleurer sa mère, il étouffait à ne voir que les mêmes visages, à n’avoir que les mêmes conversations, toujours. Entre ses quatre murs il devenait fou, et il avait sauté sur l’occasion de sortir quand Jimmy Richards l’avait invité à sa fête d’anniversaire. Jimmy était d’un an son cadet, mais ils avaient passé toute leur enfance ensemble, à partager jeux et rires sans se soucier des différences qui pouvaient survenir entre eux. La mort de sa mère avait considérablement éloigné William de son ami, mais il avait tout de même été invité à sa fête, et à ses yeux il n’était pas question de manquer ça. En plus, une cabane dans les arbres ! Son propre père lui avait promis qu’il lui en construirait une, mais c’était avant le drame … William se doutait que plus aucune cabane ne viendrait remplir leur jardin, alors, essayer celle de Jimmy … Il avait attendu ce jour toute la semaine avec une impatience grandissante, mais son père avait démoli tous ses espoirs en quelques mots. Sans une explication. Et malgré la sensation d’injustice insupportable qui lui étreignait le cœur, William s’était tu et avait baissé la tête. Peut-être que son père avait raison, peut-être que c’était mal de vouloir s’amuser alors que sa mère était morte il y a si peu de temps … C’était, à ses yeux, la seule raison de la fureur soudaine de son père. Mais il se trompait, et il ne tarda pas à l’apprendre. Quelques heures plus tard, la voix de Steven Moriarty résonna en bas des escaliers, stoppant les trois enfants au milieu de leurs jeux. « Les enfants, descendez s’il vous plaît. » William échangea un regard perplexe avec Willow, sa sœur jumelle, tandis qu’ils descendaient pour le rejoindre, mais elle haussa les épaules, aussi désorientée que lui. Ils firent face à leur père, qui semblait d’un calme tout à fait inhabituel. « Votre mère est morte il y a six mois maintenant. Vous êtes en droit de savoir ce qui lui est réellement arrivé. » William sentit la main de Willow se glisser dans la sienne, et il s’y accrocha comme si cela pouvait les protéger des révélations à venir. Ils n’avaient jamais su réellement comment leur mère était morte, mais le jeune garçon s’était toujours douté, à voir les réactions de son père, qu’il y avait quelque chose de louche dans son décès. Mais il était loin d’imaginer ce qui allait venir. « Vous devez savoir qu’il existe des gens différents de nous. Ce sont des sorciers, ils naissent avec des pouvoirs magiques. Ils se cachent dans des villes où nous n’avons pas accès, et vivent la plupart du temps loin de nous. Mais de temps en temps … De temps en temps, ils se mêlent aux gens normaux, et s’en prennent à eux. Comme ils sont différents de nous, ils nous prennent pour une race moins évoluée, et estiment avoir le droit de nous maltraiter. Louve, tu te souviens du jour où tu m’as parlé de ton camarade de classe qui avait frappé un chat avec un bâton, juste pour s’amuser ? Il a été sévèrement puni, et je t’ai dit de ne plus l’approcher. Il était cruel sans raison. Et bien ces sorciers sont exactement pareils. Ils nous prennent pour des animaux, et quand ils s’ennuient, ils choisissent quelqu’un, au hasard, pour le frapper, l’humilier. Et quelquefois, ils le tuent, juste pour le plaisir. » William prit une inspiration, et se rendit compte que son cœur s’était mit à battre la chamade. Il pouvait sentir que la peau de Willow était devenue moite contre la sienne. Il ne voulait pas entendre la suite, cela le terrifiait. « Votre mère a été la victime d’un groupe de sorciers. Ils l’ont attaquée dans une rue, et … » Sa voix se brisa, mais il continua, le regard dur. « Ils l’ont torturée pendant de longues heures et l’ont tuée sans pitié. Ils se sont conduits … de façon méprisable, inhumaine. Mais vous devez comprendre que ces gens ne sont pas des êtres humains. Ce sont des monstres, des erreurs de la nature. Ils naissent avec des pouvoirs qui les dépassent et se prennent pour des dieux en tuant des innocents pour leur seul plaisir. » Les yeux de Steven Moriarty se posèrent soudain sur William. « Ton ami Jimmy Richards est un sorcier, William. Il est un monstre, comme ceux qui ont tué maman. Je suis désolé d’avoir été brusque avec toi tout à l’heure, mais tu comprends maintenant pourquoi tu ne dois pas le revoir ? » William hocha fébrilement la tête – tout, plutôt que de subir plus longtemps le regard de son père. Il n’aspirait qu’à disparaître de cette pièce pour assimiler ces atroces révélations. Quand finalement leur père les relâcha, les enfants montèrent lentement dans leurs chambres. Depuis l’annonce du drame, William ne s’était jamais senti aussi mal. A ses côtés, Willow tremblait de tout son corps, et il la prit dans ses bras dans un réflexe protecteur. La petite Louve vint s’insérer entre eux, et ils restèrent lovés les uns contre les autres pendant de longues minutes sans rien dire. Finalement, Willow les repoussa. Ses joues étaient baignées de larmes, mais ses yeux étaient fixes, durs. « Je les tuerais. Je les tuerais tous. » Lâcha-t-elle entre ses dents serrées. Elle jeta un regard flamboyant à son frère, attendant une réponse, et il finit par hocher la tête. Mais quand sa sœur jumelle détourna les yeux, il échangea un regard gêné avec Louve. Bien sûr, ces gens étaient des monstres. Mais Jimmy Richards n’avait jamais fait preuve de la moindre cruauté envers lui. En fait, il n’avait même jamais soupçonné que son ami avait des pouvoirs magiques. Mais si son père l’avait dit, c’était donc la vérité. William vengerait sa mère des monstres qui l’avaient torturée. Il se le jura, du haut de ses douze ans, sans vraiment se douter de ce que cela allait impliquer … « From the nightmare we've created, I want to be awakened somehow » Il y eu un cri. Déchirant soudain le silence, il résonna pendant un bref instant avant d’être stoppé net dans un bruit sourd. Un corps s’effondra au sol, et William recula d’un pas tandis que ses deux acolytes s’approchaient de lui dans l’ombre. Son travail était terminé. Il avait traqué la jeune femme pendant des jours, notant avec soin ses habitudes, accumulant des preuves. Quand il fut évident qu’elle était de la race des personnes à abattre, il se lança dans la chasse proprement dite. Cela n’avait pas duré plus d’une trentaine de minutes, et voilà qu’elle gisait à ses pieds à présent, inconsciente. Il fixait d’un regard éteint sa chevelure blonde qui formait un halo autour de sa tête, assez content que son visage soit tourné contre le bitume et non pas vers le ciel. Il ne souhaitait pas voir ses traits, plus maintenant. Ils allaient s’effacer de sa mémoire, du moins il s’efforcerait de les y effacer. Et elle ne serait plus qu’un nom de plus sur une liste déjà bien trop longue. « Bien joué, Will. » Lança sa sœur jumelle en s’accroupissant à côté de leur victime, tirant un rictus amer au jeune homme. « Comme toujours. » Lâcha-t-il dans un souffle, avant de se détourner d’un pas raide. Il n’avait encore jamais échoué dans une de ses traques, et ces petites félicitations étaient devenues un de leur rituel. Macabre rituel, qu’il n’appréciait pas vraiment mais qu’il entretenait sans jamais y manquer. Cela faisait partie d’eux, c’était le lien immuable qui les liait et qu’il ne pourrait jamais briser, peu importe ses états d’âmes. Willow haussa les sourcils, ses lèvres se plissèrent en une moue un peu agacée, mais elle ne tenta pas de le retenir. Comme toujours. La suite lui revenait, et elle allait s’y atteler avec un plaisir qu’il n’avait pas franchement envie de contempler. Il ne prenait jamais part au meurtre, il se contentait de traquer, chasser. Et se détourner. Si les caractères et les goûts des deux jumeaux étaient parfaitement semblables dans bien des cas, la chasse des sorciers était devenue un sujet de plus en plus épineux entre eux au fil du temps. C’était leur père qui les avait initiés, en créant l’Organisation, dont ils étaient les premiers et les meilleurs membres. Mais alors que Willow s’y jetait corps et âme, William n’avait jamais pris aucun plaisir à la traque, puis aux mises à mort. Il s’y pliait chaque soir et ne manquait jamais sa cible, certes. Mais il s’y employait avec la froide précision d’une machine, en tentant de ne pas s’impliquer émotionnellement. Mais il y avait toujours … Un nouveau hurlement déchira le silence, et un frisson désagréable transperça le jeune homme, mais il se força à rester de marbre. Impassible devant l’agonie de la jeune femme qui avait soudain reprit conscience quand les flammes de Willow avaient commencé à lécher ses membres, hurlant de toute la puissance de ses poumons. Mais personne ne viendrait la sauver ce soir, elle brûlerait dans cette ruelle isolée et ses trois bourreaux ne lèveraient pas le petit doigt pour abréger ses souffrances. C’était ainsi que les choses fonctionnaient. Brûler vifs les sorciers pour les punir de leurs crimes, pour arracher leur âme de leurs enveloppes charnelles et les envoyer rôtir en enfer. Ils ne méritaient pas une mort rapide et miséricordieuse … Pourtant à chaque fois, William devait serrer ses mains dans ses poches pour s’empêcher de réagir, pour rester impassible. Et longtemps après que ses victimes aient trépassé, il entendait encore résonner dans sa tête la terrifiante litanie de leur agonie. Alors il devait invoquer le visage de sa mère dans son esprit, la revoir et se souvenir que c’était pour elle et pour toutes les innocentes victimes des sorciers qu’il faisait ça. « Tu viens boire un verre ? » Le cadavre de la sorcière était encore fumant, mais Willow s’était détournée avec nonchalance et s’adressait à son frère avec un sourire où le remord n’avait aucune place. L’estomac de William se tordit violemment à la seule idée d’aller boire ce verre, et il secoua la tête. « Je vais rentrer, je bosse tôt demain. » Répliqua-t-il faiblement, mais sa sœur lui agrippa le bras, ses yeux flamboyants d’une façon qui n’augurait rien de bon. « Il n’est même pas neuf heure, Will ! Ca fait une éternité qu’on n’a plus rien fait ensemble. S’il te plaît, rien qu’un verre ! » Il grimaça, agacé qu’elle puisse se servir d’un tel argument pour le faire flancher. Ils se voyaient tous les jours dans le cadre de l’Organisation, mais effectivement, ils n’avaient pas passé de temps ensemble depuis une bonne semaine, à parler d’autre chose que de sorcières ou de traque. Et bien sûr que cela lui manquait, ça lui manquait même terriblement ! Mais ce soir, non, il n’avait vraiment pas envie de ça. Il voulait passer du temps avec sa sœur jumelle comme ils le faisaient avant, mais pas en sachant qu’ils venaient tout juste de tuer une femme. Et dans quelques heures, sa famille et ses amis lanceraient des recherches, s’inquièteraient sur son sort … Pour finir par apprendre sa mort, et se retrouver plongés dans l’horreur la plus totale. Il secoua la tête pour chasser ce genre de pensées de sa tête, des pensées qui revenaient bien trop souvent ces temps-ci. « Pas ce soir. Demain, si tu veux. » Articula-t-il en tentant de mettre plus d’entrain dans ses paroles qu’il n’en ressentait réellement. « Promets-le-moi. » Ces quelques mots prononcés sur un ton presque suppliant tirèrent un sourire à William, et il posa sa main sur celle de sa sœur. « C’est promis. » Elle eut un sourire éclatant qui lui réchauffa le cœur, bien loin du rictus carnassier qu’elle arborait quand ils chassaient. Et pendant une seconde, il retrouva sa sœur jumelle, celle qui le complétait si bien et qu’il aimait plus que tout au monde. Demain, ils passeraient un moment ensemble, loin de leurs responsabilités au sein de l’Organisation, et tout serait différent. Du moins, il l’espérait … pseudonyme/prénom : April Rain / Emma. ☍ âge : 24 piges. ☍ fréquence de connexion : environ tous les jours. ☍ célébrité : James Franco . ☍ double compte ? nope. ☍ crédits images : tumblr. ☍ comment as-tu connu le forum ? sur Bazzart. ☍ tes premières impressions ? il est très soigné, et le contexte est trèèès attirant, j’ai hâte de jouer ! ^^. ☍ code règlement : OK (émilie). ☍ un dernier mot ? : I got a pocket full of sunshiiine .
Dernière édition par William Moriarty le Dim 1 Juil - 18:44, édité 5 fois |
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